Pompom boy le porte-parole

Pompom boy est le porte-parole de la municipalité et c’est lui qui de sa voix radiophonique assure toutes les déclarations officielles à la presse. Il a été nommé « Porte-Parole » sans discussion ni débat par Madame la Maire-plutôt-mourir-que-quitter-mon-siège. Son premier rival à ce poste, tempes grisonnantes, le Bon Comédien, l’habituel défenseur des grandes causes, a eu du mal à avaler la nouvelle.
Le Bon Comédien a toujours reproché à Pompom Boy de ne pas assez soutenir les grandes causes et d’être trop intellectuel et trop séduisant.
Pompom Boy est de loin le plus diplômé (probablement aussi le plus tatoué) de tous les porte-paroles mais aussi de tous les membres du conseil municipal. Il est aussi d’une très grande beauté ; ce qui lui a, selon ses propres propos, souvent porté tort.
Il a gardé son nom de chanteur (Pompom Boy) qu’il porte depuis son premier tube à l’âge de quatorze ans (il a écrit la première version en latin), l’année où il passe le bac avec une mention très bien. Très peu de gens savent qu’il est, pour l’état civil, Thibault de Graves de Senlis.
On lui reproche d’avoir fréquenté le club vilain-vilaine et d’avoir fait l’éloge de Mae West dont personne n’a oublié la fameuse réplique (elle est l’auteur des dialogues) dans I’m no angel (je ne suis pas un ange) (1933) de Wesley Ruggles :
When I’m good, I’m very good…
But when I’m bad, Im’ better. »
(Quand je suis bonne, je suis très bonne, mais quand je suis vilaine, je suis mieux)
Film dans lequel elle est à la fois danseuse et dompteuse.

On reproche aussi à PomPom boy beaucoup de relations dont Max (le chippendale philosophe) et, à la mairie, Le Nain du cabinet de l’ombre (Shadow cabinet) qui aurait largement appuyé sa nomination.
Depuis son coming-out (il a déclaré être hétérosexuel), on ne lui parle plus que de son hétérosexualité et il en a marre.
L’Etoile du Matin a titré à ce sujet : « C’est vraiment un geste iconoclaste, on adore. » Vingt six mille partages.