Deuxième extrait du “Petit traité bien cuit”

La tribu des étoilés est une tribu universelle mais son origine est issue du monde de la compétition, du classement et de l’ambition.
Elle élève tout. Elle sanctifie. Tout produit devient miracle.
Les étoilés ressemblent à des athlètes de haut niveau, à des chefs d’orchestre internationaux.
Il existe une correspondance entre les chefs d’orchestre, les étoilés et les athlètes :
– L’extrême exigence.
– La concentration.
– La ténacité.
– La dureté du milieu.
– Les limites du corps.
– N’être rien sans la performance.
– N’être rien sans la présence des autres.
La dilatation de l’exigence est une forme de maladie récompensée.
Leur exigence si haute peut les faire dérailler.
La discipline est si difficile qu’il n’y en pas un pour cent.
On ne vient pas toujours chez les étoilés par faim.
C’est d’ailleurs une curiosité: plus les gens disposent de monnaie, moins ils ont grand appétit.
On vient chez les étoilés pour autre chose que la faim.
Les hôtes d’un étoilé savent en général se dominer.
Ils peuvent se révéler gloutons en possession, en accumulation de biens matériels mais pas en nourriture.
Ventre plat, gros capital.
La tribu des étoilés est suivie de près par la tribu des prétendants.
Ces derniers veulent grandir et s’élever.
Ils rêvent d’être admis un jour dans le temple des étoilés.
Bien plus nombreux que les étoilés, les prétendants sont sur la voie difficile de l’excellence et de la renommée. Ils jouent et s’accrochent en zone intermédiaire.
Comme chaque fois que l’on monte au ciel, la porte des étoiles donne parfois directement sur les flammes de l’enfer.
Tous les chefs de la tribu des prétendants le savent : beaucoup mourront avant d’avoir pu s’approcher d’une étoile.
Les détracteurs des étoilés répètent souvent le proverbe : Plus le singe monte haut, plus il montre son cul.

Le 9 septembre le Petit traité bien cuit paraît aux éditions de La Bibliothèque.

Présentations du livre :
Paris : Jeudi 29 septembre à L’écume des pages à 19h, 174 Bd Saint-Germain, 75006 Paris. En compagnie d’Arnaud Daguin.
Marseille : Jeudi 6 octobre à L’odeur du temps à 19h, 35 Rue Pavillon, 13001 Marseille en compagnie de Michéa Jacobi pour Frères Sœurs, Jean-Roch Siebauer pour Le prêtre et le guerrier, Lucrèce Luciani pour Le Démon de Saint Jérôme, l’ardeur des livres.

Arles : Le 14 octobre à l’Archa des Carmes. 23 rue des Carmes 13200 Arles

Le livre sera en librairie, sinon sur le site des éditions de la Bibliothèque.
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