Pathologie et fixation

D’après le discours de Mme la Maire au Pico-Pico, on analyse rarement le racisme sous sa forme pathologique. Même dans Notre-Ville. On ne sait pas exactement comment naît l’obsession d’une communauté ennemie dans la tête d’un citoyen ; comment cette obsession apparaît, à chaque minute, dans le cerveau d’un individu, comment cette obsession devient mortellement envahissante et destructrice (s’agrippe à tout), au point d’obnubiler quelqu’un, de l’envoûter, de le hanter nuit et jour. On les voit alors partout ces ennemis. Jusque dans le jardin.
Et bien malgré vous cette façon compulsive de voir une communauté partout, dans tous les plis et recoins d’une société, alimente, justifie et renforce à la fois le ressentiment et le désir de transgression de l’interdit incestueux. Vous ne voulez plus voir que du même. Tout groupe étranger vous agresse. Vous ne supportez rien d’autre que du même autour de vous.
Dans Notre-Ville, a ajouté Mme la Maire, un service s’est spécialisé dans le soin de cette pathologie compulsive qui, sous prétexte de protection d’une communauté, prend sa racine dans une monomanie incestueuse, une fixation endogène : ma sœur ou mon frère c’est le mieux mais si je n’ai pas de sœur ou de frère, ce sera mon cousin ou ma cousine, autre moi-même, autre moi.

Longtemps les populations humaines se sont enfermées dans des cases sans fenêtres, des huttes, des tepees, des grottes… Ce n’était pas pour rien. Puis, peu à peu, ils se sont tenus dans des maisons aux petites fenêtres. Longtemps après de nombreuses inventions, il y a eu les baies vitrées.
Maintenant c’est la fureur des terrasses aussi bien pour les bars que pour les appartements.
Il paraît que les appartements sans terrasse se vendent bien plus mal. Les clients ont inconsciemment peur d’étouffer.
De l’air ! De l’air !

Et toi, quelle histoire à ton sujet t’es-tu mis à te raconter ? avait coutume de demander le professeur Travolta.

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En lien avec l’histoire sauvage, une pièce radiophonique : Souffrir à ST Tropez.

L’émission en deux parties
première partie :

deuxième partie :

Réalisation Jean-Matthieu Zahnd
Conseillère littéraire Caroline Ouazana

A 70 ans Jeanne Bregman a sauvé un pré-adolescent de la noyade. En guise de récompense, les parents de l’enfant (M. et Mme Merchant-Cazale) offrent à Jeanne Bregman quelques semaines à Saint-Tropez dans leur villa.
A la Pampanita, commence alors un séjour tout à fait particulier où une jeune Américaine qui occupe la villa voisine, proposera à Jeanne Bregman de jouer dans un film très spécial…
Ce sera pour elle l’occasion de découvrir une vie qu’elle n’avait jusque-là jamais imaginée, tout un monde. Cinéma, drogue et zombies.

Avec
Nita Klein ( Jeanne Bregman)
India Hair ( Sidney Mercury)
Antoine Sastre ( Vincent Gallatino)
Yvon Martin ( un Syndicaliste acteur de télé-réalité)
Lara Bruhl ( Jennifer Cook)
Rémi Goutalier ( Patrick Merchant-Cazale)
Léo Reynaud ( un Zombie syndicaliste)
Bastien Bouillon ( Lolito)
et
Sophie Bezard , Elodie Vincent, Loic Hourcastagnou, Emilie Chertier, Hermann Marchand, Louis-Marie Audubert, Lionel Mur, Matyas Simon, Mathilde Caupenne, Aurélien Osinski, Stéphane Szestak , Cécile Arnaud, Laurent Gauthier

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