Le bonheur est un pistolet chaud, chaud.
Mlle Piedtenu est à fond dans le bonheur comme arme chaude.
Elle crie : Yes ! Yes ! Happiness is a warm gun !
Nous, on crie avec elle : Yes ! Yes ! Happiness is a warm gun !
Oui, dans le quartier du Pico Pico nous retirons nos chaussures pour aller sauter sur les tapis du récent gymnase Gandhi-battait-sa-femme-mais-il-a-su-changer.
Oui, nous nous souvenons de : « Ce que tu as fait aucune bête ne l’aurait fait. »
Depuis plusieurs années, Mlle Piedtenu est désignée hypercoachette de la ville par un jury d’experts en coach.
Quand, pour me former, Sanglier de l’Explorateur Club (le groupe) m’a envoyé chez elle, j’ai cru reconnaître la fiancée macabre de la série télévisée municipale Le phare, à cause de la blancheur de sa peau, de son goût pour la résille.
Je m’attendais à ce qu’elle me parle du festival de l’enfer (Hell Fest) et du club Vilain-Vilaine (c’est quelque chose, ça). Mais non, elle n’était pas du tout la fiancée macabre. Au contraire.
Mlle Piedtenu a eu l’idée du bonheur comme un pistolet chaud en écoutant la chanson des Beatles Happiness is a warm gun.
Et si vous voulez en savoir plus au sujet de la chanson des Beatles, la porte est ici.
J’ai appris tellement de choses avec Sanglier.
Tellement de choses.
Tellement.
Comme on se sent bête, au début, quand on est devant quelqu’un d’intelligent comme Sanglier.
Peu à peu, grâce à l’influence de Sanglier, nous arrivions doucement à croire que nous aussi nous étions capables. Il nous donnait son talent. Il partageait.
Oui, Sanglier savait nous transporter loin de la terre.
Avec lui on quittait le sol, on volait.
Je revois encore les lettres de néon un peu tordues dans la nuit noire.
J’entends encore nos voix crier dans le gymnase, emmenés par Mlle Piedtenu…