Prostitution sur place ou à emporter

Au Mygale club a eu lieu une performance de Miss Zone, élue par l’ensemble des squats et surnommé (un peu exagérément) la bombe pensante. Le même jour, un étudiant en chimie, probablement locavore (mouvement qui prône la consommation de produits locaux, frais et de saison), a gentiment proposé de l’amphétamine maison. De jeunes filles gothiques old fashion avaient dû s’appliquer durant des heures pour obtenir dans leur chambre, sous le poster jaunie de Marylin Manson, un superbe teint blême à l’ancienne. Un jour, elles seront historiques. Elles le sont déjà.
Il y avait quelques junkies exsangues, le visage terreux, qui parlaient d’un nouveau produit.
Pas un jour sans performance, Madame la Maire l’a décidé.
Grâce à Laura Yun j’écoute la musique « Vent, pluie et sonneries fantômes ».
Je me suis inscrit pour profiter de l’offre découverte pendant les journées portes ouvertes associés au week-end de l’art contemporain : deux mille ateliers ouverts au public, trois mille performances, cinq mille apéritifs, avec des artistes locaux, régionaux, nationaux et internationaux, des confirmés et des débutants, des professionnels et des étudiants. Certains viennent de loin, à pied, en chantant des airs peu connus.
J’ai vu une dinde roulante, sur une caravane.
Il est possible de combiner culture et santé grâce à de multiples parcours cultursanté, où se retrouveront mêlées les formes esthétiques et physiques, pour découvrir Notre Ville ouverte et accessible à tous.
Le conseil municipal est le soutien principal de ce projet.
Pompomboy porte-parole municipal a déclaré : Pourquoi de la part de certains mauvais esprits une telle fuck-it-all-attitude (laisser aller) ?
Le premier prix dans la catégorie des installations a été décerné à : « Dans les décombres des mondes ruinés, les enfants jouent. »
Cela ne fait pas l’unanimité. Il vaut mieux, dit la commissaire, l’unanimité est mauvais signe. Ce n’est pas encourageant. Ce soir il vaudra mieux aller au Pico Pico dans une des salles où sont projetés sur les murs de petits films qui vous redonnent de la force, comme celui où l’on voit Juan D’Arienzo diriger son orchestre.

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