– Il faut voir comment on nous…
– Oh oui…
– Comment on nous parle mais aussi comment on nous regarde.
Il y a toujours ce lointain et persistant malentendu sur l’apparence physique, la présentation, l’allure, l’importance du corps.
Impossible d’y échapper, c’est partout.
Déjà, pour rechercher un emploi, les conseils, le relookage.
Ce qu’il faut faire.
– Qu’est-ce que votre corps raconte ? Qu’est-ce que vous lui faites raconter ?
Non loin de la falaise aux parapluies retournés, face à la mer, la clinique du corps sur mesure (Choisissez votre corps étalon) propose des interventions en chirurgie plastique de plus en plus nombreuses et précises, on tient compte aussi de votre profession, entre les mains de ses chirurgiens tailleurs.
Comment oublier Mon corps n’est pas un pantalon ?
Une centaine de vidéos et d’émissions quotidiennes sont consacrées à ce sujet, pour nous expliquer le processus. On enlève, on retire, on insère, on reprend, on ajoute, on coupe, on grossit, on refait, on augmente, on allonge, on intercale, on transforme, on minimise, on exagère.
Faut voir les corps.
L’histoire que l’on se raconte, tous, aux marcheurs de nuit, quand nous en parlons, nous l’appelons l’autolégende. Le mot légende est si ambigu. A l’origine, la légende est ce qui doit être lu. Mais dans la langue courante, la légende est devenu un mythe.
Qui écouter ?
Où aller ?
Sur le site où l’on se raconte ses cauchemars ? Un site si improbable.
Comment s’accepter ?
En se racontant d’autres histoires ? Créer chacun son autolégende ?
Choisir la parole humaine ?
Vous savez que, joueur profond, je continue à jouer, de temps en temps, à ce jeu en ligne : Figures touchantes dans la pénombre.
J’adore.
Par moments je me dis que je devrais arrêter.
Mais vous savez comment c’est (Et voraces ils couraient dans la nuit…).
J’avais promis de ne plus y toucher.
Je suis faible. A chaque fois je me laisse prendre.
Dans Figures touchantes dans la pénombre, ma dernière surprise est un message reçu dans la nuit électronique, (envoyé par une autre joueuse) :
« Je lis beaucoup. J’écris un peu chaque jour. Quelquefois on se souvient de moi et on me fait aimablement une proposition d’intervention artistique… et quand j’ai fini mes cours, mes courses, ma compta numérisée, ma lessive qui ne mousse plus, ma vaisselle responsable, etc.… je griffonne des nuages au feutre blanc sur de vieux papiers bleus. »
-
Inscription à la lettre d'info
-
-
Articles récents
Archives
- décembre 2023
- novembre 2023
- mars 2023
- février 2023
- janvier 2023
- décembre 2022
- octobre 2022
- septembre 2022
- août 2022
- juillet 2022
- juin 2022
- mai 2022
- avril 2022
- mars 2022
- février 2022
- janvier 2022
- décembre 2021
- novembre 2021
- octobre 2021
- septembre 2021
- août 2021
- juillet 2021
- juin 2021
- mai 2021
- avril 2021
- mars 2021
- février 2021
- janvier 2021
- décembre 2020
- novembre 2020
- octobre 2020
- septembre 2020
- août 2020
- juillet 2020
- juin 2020
- mai 2020
- avril 2020
- mars 2020
- février 2020
- janvier 2020
- décembre 2019
- novembre 2019
- octobre 2019
- septembre 2019
- août 2019
- juillet 2019
- juin 2019
- mai 2019
- avril 2019
- mars 2019
- février 2019
- janvier 2019
- décembre 2018
- novembre 2018
- octobre 2018
- septembre 2018
- août 2018
- juillet 2018
- juin 2018
- mai 2018
- avril 2018
- mars 2018
- février 2018
- janvier 2018
- décembre 2017
- novembre 2017
- octobre 2017
- septembre 2017
- août 2017
- juillet 2017
- juin 2017
- mai 2017
- avril 2017
- mars 2017
- février 2017
- janvier 2017
- décembre 2016
- novembre 2016
- octobre 2016
- septembre 2016
- août 2016
- juillet 2016
- juin 2016
- mai 2016
- avril 2016
- mars 2016
- février 2016
- janvier 2016
- décembre 2015
- novembre 2015
- octobre 2015
- septembre 2015
- août 2015
- juillet 2015
- juin 2015
- mai 2015
- avril 2015
- mars 2015
- février 2015
- janvier 2015