Il y a des années une équipe d’Harvard a enregistré une modification de l’adn chez des êtres battus ou violés dans leur enfance. On a évoqué des cicatrices moléculaires dans l’adn des victimes. Le sperme présenterait des traces. Des empreintes, des marques, des signes, appelle-le comme tu veux.
– Chez ceux qui ont été exposés à des violences ?
– Oui.
– Tu veux dire qu’ils pouvaient transmettre le…
– Oui…
– Mais alors… depuis le temps…
– Quoi ?
– Ben… si tout ce qui arrive aux êtres humains s’enregistre depuis la préhistoire… on devrait être tous complètement dingues…
– Justement… Je vais te montrer l’hologramme de la spécialiste des troubles traumatiques à l’université d’Harvard, qui a dirigé cette étude : La question qui se pose alors est de savoir comment ce traumatisme peut passer sous la peau pour affecter la biologie même des individus. Les scientifiques ne comprennent pas comment cela se transmet. Parce qu’il y a un nettoyage au moment de la transmission.
– Quoi ?
– Oui.
– Il y a un nettoyage au moment de la transmission. Sinon tu imagines l’état dans lequel on serait si depuis la préhistoire les êtres humains se transmettaient leurs traumatismes ?
– C’est ce que je te disais tout à l’heure. Et on parlerait de troubles traumatiques transmissibles ?
Cela n’empêche pas les épigénéticiens de s’empoigner dans les rues de Notre-Ville. Jusque sur la plage quand il fait beau et de se rouler dans le sable, de saigner parfois pour le plaisir des photographes de réseaux sociaux.
Même en maillot les partisans du nettoyage (un nettoyage du sperme se fait automatiquement) s’opposent aux partisans de la transmission.
Notre mode de vie laisse-t-il des marques génétiques par-dessus le nettoyage ?
L’épigénome (à la différence du patrimoine génétique, l’épigénome est variable. Il dépend de plusieurs facteurs tels que l’âge ou l’environnement) est modifié.
Quoi ? Un sperme couvert de cicatrices !
Une espèce de Moby Dick qui traverserait les siècles depuis l’apparition de l’être humain ?
Un monstre en nous depuis les cavernes traverse les sexes terrestres… Il surgit d’une espèce de serpent fendu… un petit tuyau capricieux… et se tortille partout dans l’océan à la façon d’une bombe désirante ?
Ce phénomène peut hérisser tous les poils de votre corps. Vous imaginez ? A partir d’un truc si petit, presque insignifiant, giclé.
Votre héritage. Victime, bourreau, spectateur.
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