Dans la vie publique mise en scène par les scénaristes de la ville (kits d’agoras, programme de forums, animations et débats), les partis politiques bougent encore un peu dans le paysage, bien qu’ils semblent tous vivre, depuis des années, dans une autre dimension.
L’Etoile du Matin a beau régulièrement choisir comme titre de dossier : Fin de parti, au point que cela ressemble fort à un marronnier, il y a encore des sursauts et des agités, des manières de prophètes du passé, pour répéter que les partis vivent encore et représentent la république. La preuve en est la prolifération des marathons à cause (229 l’an dernier sur la liste officielle des marathons en faveur d’une cause), l’augmentation des journées dédiées et la multiplication des grands défilés le dimanche, dont l’un des plus agités : « Majorettes au pas de l’oie et chorales de petits chanteurs à la croix de fer », comme ils sont surnommés par les analystes de chorales et les experts en théorie du complot.
La thèse de la fin de parti est bien soutenue par les analystes et les spécialistes du monde politique depuis des années.
Selon la Une de l’Etoile du Matin, si l’on tient compte aux élections, du nombre d’habitants non inscrits, du nombre parmi les inscrits de ceux qui ne vont pas voter, si l’on ajoute les votes blancs ou nuls et, ensuite, si l’on mesure tous les électeurs qui n’ont pas voté pour un parti mais contre un autre parti, on s’aperçoit que nos élus ne sont élus, choisis, vraiment choisis que par une poignée d’habitants.
Vous me dites que cela vous fait penser aux morts-vivants. Ou à la classe morte de Tadeusz Kantor. Comment en sommes-nous arrivés là ?
https://youtu.be/xSoE8V1ObuE
« Je crois qu’un Tout peut contenir côte à côte tragique et rire grossier, qu’un Tout naît de contrastes et plus ces contrastes sont importants, plus ce Tout est palpable, concret, vivant. » Tadeusz Kantor.