C’est assez proche d’un conte, une histoire pour enfants, un récit doux et tortueux qui vous emballe, avec des monstres et des forêts, des cabanes, de la neige l’hiver et du feu dans la cheminée, des péripéties et des cascades, des trappes et des aventures, tout ce qu’il vous faut en ce moment.
Ce monstre est dans la forêt immense électronique et il a les yeux rouges. Il semble illimité, sa vitesse de déplacement est infinie. Il a de nombreuses mains et des yeux par millions. Il sait par où vous attraper et vous saisir. Il vous comprend, il vous connaît. C’est un géant qui habite partout. Il a des yeux dans le ciel. IL est si près et si loin. Son ennemi le plus petit est le bug. Tu sais qu’il est partout, dans chacun de tes gestes, tes choix, tes regards, tes achats, tes goûts, tes recherches, dans chacune de tes pensées.
Le colosse est là, dans la nuit, en plein milieu de tes rêves, pendant que tu dors mais aussi le jour avec toi, autour de toi, dans toi, bien installé, appliqué, un vrai sésame.
Qui est partout dans l’air et les particules et à qui tu ne fais pas gaffe ? Ce géant que l’on appelle parfois gafam. Qui est gafam ? C’est une entité. Oui, mais encore ? C’est un regroupement, une entente. Mais encore, plus précisément ? C’est un regroupement d’entités numériques autrefois appelées : Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft. G.A.F.A.M.
Le gafam n’est pas infâme, il est faux d’assurer qu’il n’a pas d’âme, mais il est toujours dans tes repas et dans tes jeux, dans ta maison et ta voiture, dans tes vêtements et ton téléphone, dans tes puces et tes connexions. Il télécharge et stocke, empile, accumule. Il aspire Eluard comme Baudelaire. Il copie, il imite. Il va dans tes livres et tes chaussures, circule dans tes tablette d’écolier, dans les poèmes et les étoiles, s’introduit dans ton clavier et dans tes fichiers, dans les armes et les satellites, connaît tes photographies, tes fichiers et tes messages intimes, pénètre les bateaux et les avions, les satellites et les puces, le Gafam silencieux, avec ses espions et ses algorithmes, pour te connaître chaque jour un peu mieux. Pour bien te connaître et t’apprécier et pouvoir te donner toute sa technologie et son amour et tout ça d’une façon illimitée et répétitive.
Pour l’oublier parfois tu vas au plus grand complexe de bars du monde, le Pico Pico. Tu vas regarder sur les murs du Pico Pico une projection de Giovanni Sample et tu te rassures en pensant à de vieilles batteries, séries télé, esprit poum poum tchac, connexions rythmiques, le passé derrière toi etc.
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