Le grand prix de l’humour noir des galeries a été décerné à Bernard Plasse pour son annonce : En raison du succès du covid, l’exposition de Patrick Michault est prolongée d’un mois.
La vie après la pandémie a repris comme avant.
Déjà dans les souvenirs ce film avec Alain Deloin et le karaoké avec Alain Barrière…
Tous les jours on nous dévoilait quelque chose.
Qui mettait les voiles la veille ? Quelle était cette équipe mystérieuse qui posait les voiles ?
Des ombres planaient partout. Méfiance générale était en grande forme.
Avec le déconfinement apparaissait sur Wikipedia la définition du syndrome de la cabane :
Le syndrome de la cabane ou syndrome de l’escargot désigne la peur sociale ou l’angoisse de sortir de chez soi, en particulier après une période de confinement. Souvent utilisée à la fin du confinement de 2020 en France et préalablement en Espagne (sindrome de cabina), la terminologie proviendrait du ressenti des chercheurs d’or à l’issue du confinement pendant des mois dans des cabanes.
(david downes)
Une population était invitée à s’éclairer jusqu’à s’aveugler : les raisons de notre fiasco, notre ratage s’explique, nos défaillances détaillées, l’analyse de notre échec et de nos mauvaises décisions, pourquoi tant de retard, pourquoi nos modes de vie sont à l’origine du désastre, pourquoi le figolu ne nous sauvera pas, pourquoi le dépistage de la bêtise n’est-il pas encore au point, la catastrophe était prévisible, ne nous racontez pas la fin, faut-il plus souvent changer de sous-vêtement pendant la… expliquer les erreurs encore et encore… faut-il dire le covid ou la covid ?
Pourquoi toujours chercher la faute de quelqu’un ?
Elles sont insatiables les peurs de l’ennemi invisible.
Elles créent une espèce d’addiction.
Madeleine renonce à la télévision.
(georges de la tour madeleine aux deux flammes)
Vous n’êtes pas inquiet ? Consultez.
Aucune publication sur le décompte des morts, peu importait le pays, n’était exacte. Autant le savoir. La vérité n’est pas la réalité.
Vivre dans les courbes n’est pas vivre.
Malgré les plages interdites, tout le monde nageait.
(Yurari)
La pandémie a créé le plus grand feuilleton quotidien, dans les journaux, radio et télévision, millions de tweets, posts sur facebook. Le virus a pris toute la place. Il s’est invité, installé bien au centre. Il est minuscule mais tient de la place. Dans n’importe quel domaine, nous le savons depuis longtemps, la taille des leaders est souvent en-dessous de la moyenne.
Si petit, déjà si perturbateur.
« Il va être difficile de baisser l’activité pour sortir par le haut sachant que rien ne sert de tout fermer si une fenêtre reste ouverte. »
Les dirigeants devenaient humoristes malgré eux (sans pourtant rejoindre Pierre Dac : il est souvent trop tôt pour dire s’il est trop tard).
J’ai pourtant encore quelques souvenirs d’une voix sévère : Dans le cadre du programme national « Nation apprenante », tu es encore en train de somnoler…
– Et le confinement, ça va ?
– Je reste à la maison, je fais rien.
– Ça ne te change pas.
Bien que la diminution de l’activité ait réduit la pollution, dès que la pandémie sera terminée nous reprendrons l’activité plus fort qu’avant pour rattraper le retard pris dans la destruction de la Terre. Aux dernières nouvelles, c’est l’avis de quatre-vingt-dix pour cent de la population. Certains le regrettent mais se préfèrent réalistes. Il n’y a pas de raison que la disparition de la planète n’ait profité qu’aux plus riches, il faut que l’anéantissement puisse profiter à tous. Nous sommes plus de sept milliards à table.
Nous continuerons de saluer chacun de nos pays voisins qui a pu reprendre l’activité de destruction pour le bien-être de tous et cela grâce à une magnifique organisation et un sens de la collectivité.
Et tout le monde pense vivre un moment historique. Forcément.
À PARTIR DU MOIS DE JUIN 2020 LE BLOG DE L’HISTOIRE SAUVAGE DEVIENT MENSUEL. Il SERA ENVOYÉ LE PREMIER LUNDI DE CHAQUE MOIS.