Agence de tourisme intérieur

Au Pico Pico il y a des bars spécialisés dans l’écoute de conversations. Tu viens et tu écoutes des conversations. Derrière une vitre sans tain. On n’est jamais obligé d’y participer. On peut n’être qu’une oreille. Une simple oreille. On vient seulement pour écouter discrètement des conversations de personnes que nous ne connaissons pas. Comment se fait-il qu’il n’existe pas de mot pour qualifier ceux qui écoutent alors que ceux qui regardent en cachette sont qualifiés de voyeurs ?
Il y a tellement d’occasions de rejoindre un groupe de soin pour n’importe quel sujet.

– Depuis quelques temps je dois avouer que je me cherche… (Long silence)… Mais je ne me trouve pas tellement. (Long silence)… J’ai l’impression d’avoir disparu…
– Tu devrais arrêter de te cacher à toi-même, tu serais plus tranquille en le disant. Ou en t’explorant. Tu as essayé le voyage intérieur ?
– Non.
– Prends un bon guide, ça peut être éprouvant.

(Caravage. Diseuse de bonne aventure)
« Imaginez un voyage entier à l’intérieur de vous-même ». C’est le premier slogan, la première publicité de l’agence de Tourisme intérieur que Kaiser a ouverte et qui a tout de suite fait parler d’elle.
Voyager à l’intérieur de soi-même, parcourir ses propres paysages mentaux.
A l’intérieur de vos propres paysages psychiques. Retrouvez les collines, les montagnes, les lacs, les bains de mer, les premiers amours et aussi ce que vous aviez complètement enfoui.
Vous vous verrez différemment. Vous vous ferez peur aussi.

(Claude Levêque)
Il paraît que Kaiser était déjà stressé à l’âge de cinq ans par son grand-père qui lui répétait : « Tu es le soleil de ma retraite. »
– C’est vrai. Il y a de quoi devenir nerveux avec certains grands-parents.
– Il ne faudrait jamais rien dire pour avoir la paix. Maintenant, par moments, Kaiser ressemble à un personnage de David Foster Wallace.
– Ah bon ?
– Oui.
– En quoi ?
– Il a dit à sa fiancée qu’elle avait l’air si malheureux… qu’on aurait dit qu’elle avait toujours un avant-bras sur le front.
– Ah bon ? Il a dit à sa fiancée qu’elle avait l’air d’une fille avec en permanence un avant-bras collé sur le front ? Il lui a dit ça ?
– Oui. Ensuite, elle l’a embrassé très tendrement, très amoureusement et là…
– N’ajoute rien, s’il te plaît.
– Si. Il lui a dit alors tout d’un coup qu’embrasser quelqu’un c’est rien d’autre que sucer un long tube plein d’excréments à l’autre bout.
– Oh my god !
– Pourquoi tu dis Oh my god ?
– J’essaye de ne plus jurer, je ne veux plus dire Oh putain !

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En lien avec l’histoire sauvage, une pièce radiophonique : Souffrir à ST Tropez.

L’émission en deux parties
première partie :

deuxième partie :

Réalisation Jean-Matthieu Zahnd
Conseillère littéraire Caroline Ouazana

A 70 ans Jeanne Bregman a sauvé un pré-adolescent de la noyade. En guise de récompense, les parents de l’enfant (M. et Mme Merchant-Cazale) offrent à Jeanne Bregman quelques semaines à Saint-Tropez dans leur villa.
A la Pampanita, commence alors un séjour tout à fait particulier où une jeune Américaine qui occupe la villa voisine, proposera à Jeanne Bregman de jouer dans un film très spécial…
Ce sera pour elle l’occasion de découvrir une vie qu’elle n’avait jusque-là jamais imaginée, tout un monde. Cinéma, drogue et zombies.

Avec
Nita Klein ( Jeanne Bregman)
India Hair ( Sidney Mercury)
Antoine Sastre ( Vincent Gallatino)
Yvon Martin ( un Syndicaliste acteur de télé-réalité)
Lara Bruhl ( Jennifer Cook)
Rémi Goutalier ( Patrick Merchant-Cazale)
Léo Reynaud ( un Zombie syndicaliste)
Bastien Bouillon ( Lolito)
et
Sophie Bezard , Elodie Vincent, Loic Hourcastagnou, Emilie Chertier, Hermann Marchand, Louis-Marie Audubert, Lionel Mur, Matyas Simon, Mathilde Caupenne, Aurélien Osinski, Stéphane Szestak , Cécile Arnaud, Laurent Gauthier

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